A 21 ans, après son tour de compagnonnage en Suisse et en France, Jacques Klaus s’établit au Locle en qualité de confiseur dans une petite échoppe rue du Temple.
Ce natif du canton de Zurich (Suisse) se taille rapidement une solide réputation autour de ses biscuits, de son pain d’épices, de ses pastilles à la gomme, caramels, dragées, autres bonbons à la liqueur, sans oublier le chocolat ; en témoignent les multiples distinctions qui jalonneront l’histoire de Klaus.
Grace à la taille de cette usine, il s’affranchit des processus de fabrication artisanaux et introduit la fabrication mécanique. Pendant des années, la maison Klaus sera pionnière dans cette nouvelle technique de production et l’une des seules de la branche à utiliser la force vapeur.
La stratégie est bien établie : contourner les droits d’importation élevés instaurés en 1892 par la loi Méline, profiter de la qualité des produits laitiers du Haut-Doubs, permettre un approvisionnement plus facile en fèves de cacao importées d’Afrique équatoriale ou d’Amérique du Sud et livrées directement par le rail jusqu’au cœur de l’usine et enfin, avoir une porte ouverte sur l’Europe Occidentale afin de développer le réseau et les exportations. KLAUS Morteau emploiera jusqu’à 600 personnes et jouera un rôle très important dans le développement de la ville, Jacques Klaus y investissant énormément pour le bien-être de ses salariés.
En parallèle, de prestigieuses maisons voient le jour à Paris, à Londres. Plus de vingt entrepôts généraux sont disséminés de part et d’autre du globe, de Saint Pétersbourg à Asunción (Paraguay).
Maître chocolatier de la trempe des Lindt ou Suchard, il est resté le grand animateur de la société prospère qu’il dirige en compagnie de ses fils Jacques et René.
Précurseur au niveau technologique, Jacques Klaus le fut aussi en matière de communication. Très tôt, conscient que sa réussite repose aussi sur la valorisation d’une image de prestige, ce pionnier confie aux plus grands affichistes, tel Leonetto Cappiello, le soin de promouvoir sa maison et ses produits.
Pierre André Gander, souligne lors d’un entretien paru dans l’Est Républicain du 22 mars 1994, que “Klaus fut la première entreprise d’Europe à faire de la publicité en dirigeable”.
Pendant la première partie du xxe siècle, l’entreprise continue à se développer grâce à une force de vente présente dans tous les réseaux de boulangeries, confiseries et chocolateries. L’arrivée, dans les années 1960, du concept de la grande distribution sonne le glas des magasins de proximité. L’entreprise connaît alors une baisse de son activité qui aboutira à la scission des unités suisses et françaises en 1985, et à la fermeture définitive de la branche suisse de la marque en 1992.
Construction d’un entrepôt à Bobigny, rue Beaubourg
Sa direction est assurée par M. Staub qui restera aux commandes de la Chocolaterie pendant près de 40 ans.
Les mouleuses automatiques traitent cinq tonnes de pâte à confiserie par jour. Plus de 70 000 tonnes de caramels ont été vendues dans le monde entier. Les machines en débitent sous un double emballage au rythme de 500 à la minute.
Après plus de 40 ans de direction, Monsieur Staub se retire au profit de son gendre Maurice Gander qui lui succèdera jusqu’en 1973.
Pierre André Gander, fils de Maurice Gander, prend alors les rênes de la société.
Klaus-Morteau devient indépendante.
Klaus à Morteau est choisi avec une cinquantaine d’autres entreprises (dont le fabricant de jouets jurassiens Smoby) pour accompagner le président Chirac en Argentine et au Brésil.
Klaus lance la première gamme de tablettes de chocolat du marché fabriquée avec un cacao pur criollo. Le criollo est une fève de cacao rare et réputée pour son goût inimitable (seulement 2 % de la production de fèves dans le monde).
La mission est confiée à Hubert Decreuse.
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